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Plan
Introduction
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Remerciements

 

L'essentiel du contenu que vous allez trouver dans ces pages provient de ma thèse d'exercice soutenue pour obtenir le diplôme d'État de Docteur en Pharmacie.

La contribution des pharmaciens dans la protection individuelle contre les gaz de combat durant la Première Guerre mondiale - Extension à la période 1920 -1940. Par Arnaud Lejaille.

(Université Henry Poincaré - Nancy I - 1999)

Ce travail  à été récompensé par l'Académie Nationale de Pharmacie en 1999 et à reçu le prix d'Histoire.

 

 

La guerre des gaz : mensonges, mythes et réalités.

La mémoire collective conserve quelques symboles immuables caractérisant la Première Guerre mondiale, parmi lesquels figurent en bonne place : les tranchées, la boue, Verdun, les attaques à la baïonnette, et la guerre des gaz.

La plupart de ces symboles ont été déformés et mythifiés pour entrer dans les manuels d’Histoire de France, enseignés à des générations d’écoliers, et retranscrits jusque dans certains ouvrages d’Histoire. Parmi ceux-là, la guerre des gaz a exercé une telle fascination, qu’elle occupe notre imagination sous forme de clichés et d’idées toutes faites, inébranlables. On dépeint fréquemment l’asphyxie du combattant victime de ces armes nouvelles et les souffrances qu’elles pouvaient apporter. Pourtant, force est de constater que l’on sait peu de choses sur cette guerre des gaz.

Pour les non-initiés, les gaz de combat portent tous des noms obscurs et inintelligibles, leur conférant un caractère mystérieux. Les historiens se refusent souvent à décrire leurs propriétés, confondant souvent leurs effets : ''lacrymants, asphyxiants, suffocants, toxiques et même incendiaires'' ! La chronologie de leur apparition est détournée. Une opinion largement répandue admet que ce sont les Allemands qui utilisèrent les premiers à Ypres, le 22 avril 1915, ce genre d’arme, violant ainsi les termes de la première Conférence de la paix de la Haye (1899) et de la Convention de Genève de 1907, qui interdisent l’usage de ''gaz asphyxiants ou délétères''. Devant ces accusations, les Allemands prétextèrent l’utilisation de grenades à gaz par les Français, et justifièrent la vague du 22 avril comme étant une réplique. Pur mensonge, relatent les manuels d’histoire. Pourtant, nous verrons que la France a utilisé dès août 1914 des projectiles portant le nom sans équivoque ''d’engins suffocants'' et que, vraisemblablement, elle était la seule à avoir mené, avant-guerre, des études secrètes sur les substances ''puantes'', comme on les appelait alors.

L’histoire de la guerre des gaz comporte beaucoup d’autres imprécisions, et il est courant de relever, dans sa narration, des faits et des dates anachroniques, voire même purement fantaisistes. La mise en place des moyens de protection est fréquemment relatée de façon erronée, et de nombreuses fausses idées circulent encore. Cet aspect méconnu du conflit est pourtant essentiel à la compréhension globale de la Grande Guerre. Pour parvenir à leurs fins, les belligérants ne cesseront d’essayer de mettre à mal la filtration des appareils de protection, dont la vie des combattants dépendait. Y sont-ils arrivés ? Aujourd'hui encore, la réponse à cette question n'est pas clairement établie.

 

 

A la mémoire de :

 

Tous les combattants,

Tous les blessés et mutilés qui vécurent l'horreur des combats,

Tous les morts de la Première Guerre mondiale,

Tous ceux qui vécurent la guerre des gaz.

 

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