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Les masques français sont classés de façon chronologique.
Les premiers masques : tous les
appareils utilisant comme solution neutralisante une solution d'hyposulfite ou
ayant été conçus pour être utilisé avec celle-ci (Avril 1915 à Août
1915).
Les masques polyvalents : les
premiers masques imprégnés de solution au ricin-ricinate (Août 1915 à
Novembre 1915).
Les masques T et TN : les tampons
T et TN.
Le masque M2 : janvier 1916 à fin
1917, il est le masque français le plus représentatif du Premier
conflit mondial. Les masques LTN et TNH sont également étudiés dans
ces pages.
La partie historique et la description des recherches menées sur ces
appareils est traitée dans la partie Thèse (chapitre
V et chapitre VII)
de ce site.
La partie historique des appareils suivants est traitée dans les fiches de
la partie Masque.
Les masques Tissot : petit
et grand Tissot
Les appareils isolants : appareil
Draeger, Jaubert à oxylite, Fenzy grand modèle, Fenzy petit modèle.
Enfin, en complément :
Les appareils militaires français de 1920
à 1940.
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Les masques français : histoire d'une chronologie ratée.
Il est frappant de constater combien la chronologie, l'histoire de
l'évolution de la protection, l'histoire des recherches menées et en général
l'histoire de la Guerre chimique, sont entachées d'erreurs grossières et de
distorsions, dont l'ensemble des publications ont perpétrés jusqu'à nos jours
les approximations. Les auteurs, et ce jusqu'à ce jour, se sont contenté de
reprendre les conclusions de recherches menées dans l'immédiat après-guerre,
recherches menées en l'absence totale de sources fiables, puisque classées à
cette époque.
Dans le domaine des protections respiratoires, il semble que l'origine des
erreurs historiques soit le fond historique du Musée du Service de santé des
armées. Une partie des sources explicatives sur les protections respiratoires a
été constituée après-guerre, à l'occasion d'expositions sur l'évolution
des différents masques durant le conflit. Il est fort possible que l'origine de
ces erreurs ait été l'absence de sources primaires à cette époque, et
l'utilisation de sources issues directement des armées en campagne, sources
malheureusement complètement inexploitables par leur absence complète de
fiabilité. Les erreurs ainsi faites se retrouvent encore aujourd'hui, dans
l'ensemble des publications ayant attrait à ce sujet.
Seul l'exploitation des sources primaires, aujourd'hui conservées au SHD,
permet de retracer la véritable histoire de ces appareils respiratoires, de
comprendre leurs évolutions et de les replacer dans leur contexte historique,
de connaître leur véritable valeur protectrice pour la comparer à elle des
autres belligérants et aux toxiques alors utilisés. La perspective historique
est alors différente.
Nous plaçons ci-dessous quelques éléments permettant de comprendre comment
ces distorsions historiques ont pris naissance.
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A gauche : trois vues d'une exposition du Musée du Service
de santé des armées, sur les protections respiratoires dans les années
1920. |
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Ci-dessus : une belle collection de masques exposée dès
1916 aux armées. |
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Ci-dessus:
Une notice explicative imprécise et erronées, issue des armées. Les
dates placées en regard des différents types de masques sont souvent
fausses. On trouve l'origine de la légende de la distribution du
"masque groin" (masque STG en réalité, voir : masque
STG) dans l'artillerie en bas de la première image (4). Les premiers
tampons (1) sont apparus en mai 1915 et non en août, comme les compresses
(2) qui sont distribuées en juin et juillet... Le tampon à trois
compresses repliées (9) est apparu après le masque T, etc... En sommes,
pratiquement toutes les légendes sont erronées, et pourtant reprises
dans l'ensemble des publications jusqu'à ce jour. |
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Panneaux explicatifs d'une exposition consacrée aux
appareils protecteurs, conservé au Musée du service de santé. Il est
lui également complètement erroné et malheureusement, ses explications
ont toutes été reprises par l'ensemble des publications sur les masque
à gaz. Dans les grandes lignes, on note essentiellement que le tampon P2
replié sur lui même avec des lunettes cousues, n'est pas un précurseur
des masques T et TN, puisqu'ils sont apparus en premier (dès le 17
novembre 1915) et que le tampon P2 plié sur lui même n'est qu'une
modification qui vise à transformer le stock imposant de tampon
obsolètes en maque T (voir : tampon
P2 et masques T et TN),
proposition faite par la maison Dehesdin, adoptée le 29 décembre 1915.
Tout comme les masques LTN et TNH qui sont apparus après le masque M2
(mars 1916 pour ce dernier, contre avril pour les deux premiers) et
ne sont pas des précurseurs de ce dernier. Eux aussi ont été conçus
pour tirer profit des masques TN déclassés après l'adoption du masque
M2 (voir masque M2 et
masques LTN et TNH).
Toutes ces imprécisions dénotent une absence complète et totale des
recherches entreprises par la Commission de protection de l'IEEC, une
non-connaissance des raisons qui ont motivées ces transformations et
également une totale incompréhension de la relation entre moyens de
protection et moyens d'agression mis en oeuvre par les différents belligérants.
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