Les compresses
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Les compresses.

Pour plus d'informations sur les caractéristiques des compresses, voir également notre article dans Militaria magazine (n°216, les appareils de protection français contre le chlore).

Voir également l'historique des études : Les premières modifications apportées aux bâillons et les premiers appareils de protection.

Bâillons, compresses, C1, C2 et C3… Utilisons le même langage.

Déjà à l’époque, il y a fréquemment confusion dans les différentes appellations des appareils de protection. On utilise assez souvent le terme de sachet pour désigner l’enveloppe du bâillon aussi bien que l’appareil lui-même. Rapidement, l’ensemble de ces appellations vont d’ailleurs être joyeusement mélangées et confondues entre elles : bâillons, compresses, tampons, sachets, bâillons anglais… si bien qu’aujourd’hui, il est parfois difficile de savoir de quoi l’on parle. Pour ce qui concerne la dénomination de compresses C1, C2 et C3 ; elles ont bien été utilisées durant la Première Guerre, mais uniquement pour désigner les différentes gazes que contient le tampon P2...

 

Le saillant d’Ypres est à nouveau victime d’attaques allemandes par vagues de chlore ; quatre au début du mois de mai et une particulièrement importante dans la nuit du 23 au 24 mai. Les bâillons distribués depuis peu s’y montrèrent peu performant. On déplora de nombreuses victimes. Le 23 mai, le général en chef, dans une lettre adressée au ministre de la Guerre, demande d’augmenter leur taille et de changer la matière les constituant pour les rendre plus performant. André Kling, chargé de mener au front les études relatives à la guerre des gaz, adresse également un rapport au ministre de la Guerre le 25 mai 1915, qui reprend les mêmes conclusion. Ainsi, le 27 mai, il est décidé de modifier les engins de protection. Leur tailles est augmentée à la dimension de 13cm par 25. Pour assurer une meilleure filtration de l’air au travers, on garnit le nouvel engin d’étoupe à défaut de toute autre substance, et on l’appel désormais compresse. La fabrication du nouveau type d’appareil est immédiatement lancée ; ils se substitueront progressivement aux bâillons à partir du milieu du mois de juin 1915. Il subsiste cependant de nombreux défauts aux nouvelles compresses. Le 5 juin 1915, Kling précise dans un nouveau rapport : « L’étoupe doit être fixée à l’enveloppe par quelques fils pour l’empêcher de former des boules ou de s’effilocher ». Enfin, vers la fin du mois de juin, le système d’attache qui ne maintenait pas suffisamment l’appareil sur le visage et qui avait parfois tendance à s’arracher, est remplacé par deux rubans, de largeur au moins égale à celle de la compresse à son niveau, et diminuant vers les extrémités.

 

 

Les bâillons distribués depuis le début du mois de mai vont se révéler peu performants lors de plusieurs attaques par vague gazeuse dans le secteur d'Ypres, particulièrement dans celle de la nuit du 23 au 24 mai. En conséquence, leur taille est augmentée à la dimension de 13 par 25 cm et on remplace le coton par de l'étoupe, le 27 mai 1915. La fabrication débute alors ; le nouvel appareil est appelé compresse. Elles apparaissent progressivement à partir de la mi-juin 1915.

 

A gauche : Une compresse avec un mode d'attache du premier type et son sachet protecteur.

 

 

Le 5 juin 1915, André Kling demande que l'étoupe soit fixée à l'enveloppe par quelques fils pour l'empêcher de former des boules ou de s'effilocher.

 A la fin du mois de juin 1915, le système d'attache est remplacé par deux rubans de la largeur de la compresse. 

A droite : le sachet de protection de la compresse est cloisonné en deux ; la cloison sépare la compresse de la paire de lunettes.
 
La valeur moyenne de la durée de protection des compresses, dans un concentration de chlore de 1,6 g/m3,pour un homme au repos, avoisine les 30 minutes.

 

A gauche : compresse du deuxième type dans un étui de protection.

Appellation :

Il y fréquemment confusion dans les appellations des premiers appareils de protection. Dans les nombreux rapports, on utilise assez souvent le terme de sachet pour désigner l'enveloppe du bâillon ou de la compresse aussi bien que l'appareil lui-même. La dénomination de C1, C2 et C3 est réservée pour désigner les différentes gazes que contient le tampon P2.

 

A gauche : intéressante compresse avec un mode d'attache identique à celui de certains bâillons.

 

Quelques variantes :

Compresse de la Xe Armée
Compresse du 36e C.A..

 

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